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Nana
Nana
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Au commencement : la peine. Empty Au commencement : la peine.

Mer 17 Jan - 21:50
Une légende conte qu'il fut un temps où un pays, coincé entre la forêt, la mer et la montagne, demeurait prospère. Ses habitants vivaient en paix et heureux. Les récoltes et le commerce allaient bon train. Leur culture et leurs connaissances étaient telles que les nations voisines les jalousaient mais jamais n'osaient les défier. Cependant un jour, il y eut un cataclysme... Un événement qui bouleversa la vie si paisible de ces citoyens. Une catastrophe qui remodela la région toute entière. Une fissure, sortie de nul part, traversa de part en part le pays, s'étirant en volant la place des rues dans les villages, transperçant les champs de brèches qui semblaient mener droit au cœur de la Terre. Elle dessina trois nouvelles régions qui commencèrent, chacune de leur côté, une évolution plus que surprenante. La première partie s'élevait sereinement dans les airs. Certains paysans se jetèrent dans l'espoir de retrouver la terre mais aucun d'entre eux n'y survis. La quantité d'oxygène diminuant considérablement à mesure que la région s'élevait, bons nombres suffoquèrent et, la panique n'arrangeant en rien leur état, en moururent. La deuxième se mit à couler lentement au fond de l'océan. Bien que l'agitation de la mer masquait la submersion de ce territoire, l'eau avait distinctement recouvert cet ancien port, emmenant ces citoyens dans les abîmes les plus profondes. Quant à la troisième terre, privée de ses deux autres parties, elle s'effondra sur elle même. Les paysans qui avaient réussi à s'échapper étaient à présent bloqués entre la forêt et la nouvelle falaise. Ils ne pouvaient que regarder leurs amis s'éloigner, leur famille se briser et leurs congénères mourir...On raconte aujourd'hui qu'au plus profond de l'océan, un peuple vit, terré dans une grotte qu'ils ne peuvent quitter; que dans le ciel tourne une cité volante abritant ces citoyens qui ne peuvent redescendre sur Terre; et que la forêt dissimule ceux qui n'ont rien pu faire.

Alors que d’un côté, la terre s’élevait dans le ciel, de l’autre, le port sombrait lentement dans les flots. Et entre les deux, des villages qui s’étaient établis autour des deux cités majeures se voyaient détruits par le Cataclysme, des failles les traversant de part en part et contraignant les habitants de ces villages à fuir. Ils se retrouvèrent bloqués ici, entre la grande falaise qui donnait sur une terre désormais morte et stérile, et la forêt dense, dans laquelle il était rarement possible de savoir où l’on était, et où il était aisé de se perdre une fois que l'on s'était un peu enfoncé dedans.

Ces personnes qui se retrouvaient bloquées là avaient tout perdus. Ils avaient perdus des membres de leur famille qui vivaient dans les grandes villes, ou qui étaient morts dans la catastrophe. Ils avaient perdu leur maison, leurs biens, et n’avaient que peu de nourriture et d’eau pour survivre. Même en réunissant ce que chacun possédait, ils ne seraient pas capables de rejoindre le village le plus proche sans mourir de faim ou de soif. Alors il ne leur resta plus qu’un choix. Plutôt que de mourir en tentant désespérément de rejoindre un village où ils ne pourraient sans doute rien acheter faute de moyens, et où ils ne seraient pas plus logés qu’ici, une majorité des citoyens décida de s’enfoncer dans la forêt. Pour beaucoup, c’était un choix suicidaire. La forêt avait toujours semblé hostile et ils l’évitaient autant que possible. Mais ceux parmi les villageois qui savaient chasser ou qui connaissaient bien les plantes savaient qu’ils avaient plus de chance là-bas qu’ailleurs.

Ils s’enfoncèrent dans la forêt, perdant vite leurs directions, mais ne décourageant pas. Chaque jour, ils parvenaient à trouver suffisamment de viande pour nourrir ceux qui étaient là, et de quoi guérir les blessés et les malades. Manger des fruits qu’ils trouvaient leur permettait aussi de reprendre de l’énergie, et de ne pas se déshydrater, quand bien même ils savaient que s’ils ne trouvaient pas un point d’eau sain rapidement, ils risquaient de ne pas survivre encore très longtemps de cette façon. Et par chance, ils arrivèrent à une rivière qui formait ici une épingle. Ils installèrent leur camp ici, ayant trouvé refuge dans quelques arbres qui étaient creux et suffisamment épais pour abriter en son tronc et sous ses branchages la majeure partie des gens.

Quelques jours plus tard, un chef de village qui guérissait les blessés regarda autour de lui, ne voyant que douleur et désespoir. « Nous avons tout perdu et nous avons marché jusqu’ici…. Dans quel but ? Survivre ? Qu’allons-nous faire maintenant que nous sommes perdus au milieu de cette forêt ? ». Il ne s’attendait cependant pas à ce qu’une petite voix réponde alors : « Quelle question idiote. Vous allez vivre voyons ! ». Il se retourna mais ne vit rien. Qui avait répondu ?. « Je suis là~ ! » fit la voix avec un soupçon de malice. Mais l’homme avait beau se tourner sur lui-même, se tortiller pour apercevoir la personne qui lui parlait, il ne voyait personne d’autre que les habitants qui regardaient eux aussi, confus, autour d’eux. Il se tourna vers les arbres et demanda alors d’une voix claire si c’était les arbres ou un quelconque esprit de la forêt qui leur parlait. « Je suis un esprit de la forêt. Vous ne pouvez pas me voir, mais moi je vous vois clairement ! » répondit-elle d’une voix solennelle. Le silence tomba. Plus personne ne savait ce qu’il fallait faire, ni comment il était convenu d’agir face à un esprit de la forêt. Soudain, un garçon s’écria : « Hé ! J’ai vu un truc dans l’arbre là-bas ! ».

Alors, dans la curiosité la plus totale, tous les enfants se mirent à courir vers l’endroit que le garçon venait d’indiquer. A quoi ressemblait l’esprit ? Celui-ci se déplaça encore, et encore. Son rire enfantin résonnait dans la forêt, accompagné de celui des enfants qui, oubliant l’espace d’un instant leurs malheurs, lui courraient après en riant à leur tour. Les adultes assistaient, impuissants, au spectacle. Certains parents criaient à leurs enfants de revenir, que c’était dangereux, mais les enfants ne les écoutaient déjà plus. Ils s’amusaient, poursuivant une forme fugitive dans les arbres, quoi que ça puisse être. « Montre-toi ! » crièrent certains enfants. « Ah non ! Ce serait beaucoup moins drôle ! » répondit-elle.
Comprenant que cette course-poursuite risquait de durer longtemps, un enfant assez rusé cria aux autres de bloquer les autres voies. Et comme il l’avait prévu, l’esprit se retrouva bloqué. Ce dernier, avant qu’on puisse le voir, se jeta dans un buisson afin d’être caché. Les enfants l’encerclèrent, l’encourageant à sortir.  « Je vous préviens….. Je suis un esprit féroce…. J’ai des dents très longues et pointues, et j’ai des cornes qui peuvent vous tuer d’un coup…. ! » grogna la voix depuis le buisson. Les parents, peu rassurés, se rapprochèrent et tirèrent leurs enfants vers eux pour les faire reculer de cet esprit qui leur semblait malfaisant. Soudain, celui-ci bondit hors du buisson en poussant un rugissement ! « GROAAAAA !! »

C’était une petite fille aux cheveux argentés, avec des branches dans les cheveux et la bouche, imitant les grandes dents et les cornes terribles qu’elle s’était inventées, les bras en l’air. Tous éclatèrent de rire. « Vous voyez ? Il y a quelques minutes, vous vous lamentiez, mais vous voilà tout souriant ! On ne sait jamais ce qu’il peut arriver, la vie nous réserve tellement de choses ! Vous vous êtes perdus dans cette forêt, mais vous y avez trouvé tout ce qu’il faut pour y vivre, n’est-ce pas ? ». La petite fille sourit à ces gens perdus, et un peu désorientés par sa bonne humeur. Etait-elle une des enfants des villages aux alentours ? Avait-elle réussi à venir ici par ses propres moyens ou vivait-elle déjà ici ? Elle se contenta de répondre à ces questions par son nom, Seika, et puis sourit à nouveau.  « Il faut rester profondément enraciné, mais pousser et lever les yeux vers les cieux, comme les branches des arbres qui essayent d’atteindre le ciel ».

Elle revint chaque jour jouer avec les enfants, et aider les adultes. Ceux-ci apprirent à lui faire confiance, et à la croire. Peu à peu, ils bâtirent ici un village, et s’aventurèrent chaque jour un peu plus dans la forêt, apprenant à connaître leur environnement et à s’y déplacer. Ils prirent plaisir à découvrir ce nouveau mode de vie, qui s’ancrait de plus en plus en eux. Cela ne se fit pas en quelques jours bien sûr, mais tout le temps que ça a pu prendre, Seika resta là pour les accompagner. Jusqu’au jour où elle disparut. Pour la remercier, les sculpteurs du village érigèrent une statue à son effigie, qu’ils placèrent dans le jardin aquatique sous l’arbre-mère. Il est de coutume de venir y déposer une pousse d’arbre à son pied pour que les chênes soient généreux dans la production de glands, et qu’elle veille à ce que tout le monde soit heureux au village. Aujourd’hui, il semblerait que lorsqu’un habitant se perd dans la forêt, une ombre furtive le guide jusqu’au village. Et lorsqu’ils perdent la joie de vivre, l’espoir et qu’ils se sentent égarés, ne sachant plus quoi faire, alors un rire résonne dans la forêt, comme pour les rassurer et leur rappeler que la vie est imprévisible et que ce qui fait leur malheur aujourd’hui n’aura peut-être plus de raison d’être demain.
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